Philippe Joron

Philippe Joron est Professeur des Universités en sociologie, Directeur de l’UFR 5 « Sciences du sujet et de la société » à l’Université Paul-Valéry – Montpellier III, membre du Conseil National des Universités, section 19, membre du Conseil de Laboratoire LERSEM-IRSA . Dernières publications : La fête à pleins bords. Bayonne : fêtes de rien, soif d’absolu, CNRS Éditions, Paris 2012 ; La vie improductive. Georges Bataille et l’hétérologie sociologique, Pulm, Coll. « Sociologie des imaginaires », Paris 2009 ; Violences et communication, Cahiers de l’IRSA , Pulm, Montpellier 2006.
Philippe a publié dans Les Cahiers
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Montrer sa vie à la télévision, à grands coups de banalité, fait partie du quotidien
contemporain : on aime laver son linge au grand air. Pourtant, ce trop plein
communicationnel cherche moins à cacher l’essentiel qu’il ne participe à cette nécessité
humaine qui est une véritable forme de partage : “La combustion de sa propre existence”. -
“Je ne suis pas un philosophe mais un saint, peut-être un fou”. C’est ainsi qu’aimait à se décrire Georges Bataille, dont les réflexions sur l’érotisme, la mort et le sacré ont une résonance pérenne. La richesse de cette pensée, toujours actuelle, permet un dialogue entre la téléréalité française et le penseur intempestif et ce au prisme de l’amour souverain, qui se joue de toute subordination. De l’Erotisme à la Somme athéologique, l’œuvre de l’écrivain maudit n’a de cesse de nous inviter à repenser les paradoxes de l’amour, dissolution des corps et des coeurs, nous rappelant que “le malaise est souvent le secret des plaisirs les plus grands”.